Le « design », c’est :
I – Une action | Un processus de conception consistant à « faire du design » en déployant tout ou partie d’une démarche créative singulière dite de « design ».
II – Le résultat de cette action ET ce qui se produit lors de son utilisation | L’objet, le service, l’espace, le process, etc. qui résulte du processus de conception ayant déployé la démarche de design* et dont certaines caractéristiques relèvent du design, à savoir sa quiddité** – ce qui fait ce qu’il est.
III – Une discipline – au sens de l’art, la faculté, la science | Elle se constitue de l’exercice de cette discipline¹, de la théorie relative à cette discipline² et de l’histoire de la discipline³. Une discipline vivante et réflexive en perpétuelle évolution.
Ainsi, « le design » désigne aussi les 3 sous-parties de cette discipline :
1 – Toutes les activités de pratique professionnelle ou non du design | Le design n’a de cesse de se diversifier pour accompagner toutes les évolutions sociétales voire les anticiper, investissant progressivement tous les champs d’activités professionnelles et privés en s’intéressant à tous les usages et toutes les expériences.
2 – Des activités de réflexion et de recherche | Elles portent sur les évolutions et apports avérés, potentiels et prospectifs du design ainsi que sur ses interactions avec les autres disciplines ou les sciences, et ce faisant, représentent d’importantes activités réflexives et de théorisation.
3 – La culture du design | Elle repose sur l’histoire de la discipline : la diversité des pratiques et des formes d’expression du design dans le temps et à travers le monde, la représentation, monstration, médiation et médiatisation du design au fil du temps, l’historicité de son rôle et de son impact dans les sociétés.
Précisions :
« design » n’est en aucun cas un adjectif qualificatif permettant de décrire ou de qualifier un produit par exemple. Un « produit design » n’existe pas. Un produit peut être qualifié d’innovant, d’esthétique, d’original, de moderne, de luxueux, de pratique, de tendance, d’exception, de séduisant, d’ergonomique, de futuriste, de révolutionnaire, etc. mais il ne devrait jamais être qualifié de design.
Et « design » n’est pas non plus un substantif comme dans les expressions « C’est design ! » ou « Ce design, tel design, quel design ».
Eviter ces fautes ou abus de langage spécifiques de la langue française et de la francophonie contribue à améliorer la compréhension du design, l’intelligibilité de la discipline.